Traduit de l'anglais par Géraldine Barbe

En librairie le 11 septembre 2014

440 pages, 23 euros

ISBN : 978-2-37067-004-5

« Ce livre vous fera perdre l’équilibre.

Il vous agitera, vous provoquera,

il enverra promener toutes vos certitudes.

Une œuvre d’une extraordinaire puissance. »

Alex Kotlowitz, The New York Times

 

En 1968, à Newcastle, une fillette de 11 ans assassine deux enfants de 3 et 4 ans. Considérée par le monde entier comme un être démoniaque, la petite fille, vive, jolie, exceptionnellement intelligente, est jugée comme une adulte et emprisonnée.

Près de trente ans plus tard, alors que, sortie de prison à sa majorité, mère de famille, Mary essaie de refaire sa vie, Gitta Sereny la retrouve et la convainc de rouvrir avec elle le dossier de ses crimes. Pendant des mois, elle l’interroge inlassablement, recoupe sa version des faits avec les autres témoignages, mène sa propre enquête, cherche le point où la vérité surgit du discours et de la mémoire. Toute la vie de Mary défile. Elle la revit à mesure, plonge dans les semaines qui ont conduit à la tragédie, puis dans ses années de captivité, raconte cette histoire qu’elle-même ne peut comprendre et qui est aussi l’histoire d’une lente reconstruction, d’une sortie progressive de l’horreur – celle dont elle s’est rendue coupable et celle dans laquelle sa mère, personnage sombre, effrayant, l’avait plongée dès sa petite enfance, ce cauchemar que Mary, arrivée au bout d’elle-même, pourra enfin regarder en face.

Peut-on affronter sa propre monstruosité ? Comment pardonner, comment se pardonner ? Qu’est-ce que la nature humaine, qu’apprend-on à son sujet au travers des êtres terribles qui semblent l’avoir un jour trahie ? En confrontant la Mary Bell de 40 ans à l’enfant meurtrière qu’elle a été, Gitta Sereny soulève des questions cruciales sur la culpabilité et le traumatisme, sur l’horreur des actes et la pitié que peut inspirer celle qui, conduite au désespoir par la cruauté des adultes, les a commis. Elle porte à son degré d’incandescence l’obsession de la vérité, et fait d’Une si jolie petite fille un grand livre sur le mal et la rédemption, d’une force et d’une profondeur qui donnent le vertige.

 

Gitta Sereny (Vienne, 1921-Cambridge, 2012) est considérée comme une des plus grandes journalistes européennes du xxe siècle. Elle a collaboré, entre autres, au Times, au Daily Telegraph, à la Independent Review, au New York Times, à la New York Review of Books et au Zeit. Elle est l’auteur de deux classiques de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, Au fond des ténèbres. Un bourreau parle : Franz Stangl, commandant de Treblinka (Denoël, 1975, nouvelle édition : Tallandier, « Texto », 2013), « livre fondamental, et jusqu’ici insurpassé, sur les mécanismes de transformation d’un homme en assassin de masse » (Annette Wieviorka), et Albert Speer. Son combat avec la vérité (Le Seuil, 1997) qui, à partir de conversations approfondies avec l’architecte et ministre de l’Armement du IIIe Reich, offre un aperçu unique sur l’intimité du premier cercle des proches de Hitler.

 

« Gitta Sereny est, sans conteste, la plus brillante de nos journalistes d’investigation. »

George Steiner, The Observer

 

« Un livre fascinant. »

Kay S. Hymowitz, Commentary

 

« Sereny est la journaliste-amie avec qui on échange des confidences, la journaliste-thérapeute face à la douleur et aux remords de sa patiente, la journaliste-confesseur qui laisse entrevoir la possibilité du pardon, la journaliste-moraliste en quête de grandeur dans la sombre tragédie de Mary Bell. Et, bien sûr, la journaliste-journaliste détentrice du scoop de la décennie. »

Nicci Gerrard, The Observer

 

« Vos convictions seront ébranlées par ce livre puissant. »

Elizabeth Bukowski, The Wall Street Journal

 

« Une étude philosophique et psychologique profonde de la culpabilité et de l’innocence, de la conscience et de la rédemption. »

Francine Prose, The New Yorker

 

« Pourquoi des enfants tuent ? Dans ce portrait d’une lumineuse acuité, Gitta Sereny s’approche de la réponse peut-être aussi près qu’il est possible. »

Megan Harlan, Entertainment Weekly

 

« Gitta Sereny sonde les profondeurs de l’âme humaine comme peu d’écrivains l’ont fait. »

Steve Mills, Chicago Tribune

 

 

Création de la couverture : Anton Jeudi

Photographie : Mary Bell vers l'âge de 11 ans (D. R.)

Littérature du réel, enquêtes, essais, histoire.

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