« Ceci est une histoire vraie absolument passionnante. Remarquablement documenté d'un point de vue historique et sociologique, cet ouvrage vous fera passer d'agréables nuits
blanches. »
Librairie Privat (Toulouse)
« Un superbe portrait de femme que vous ne lâcherez pas, que vous soyez sensibles ou non aux apparitions ! »
Isabelle Theillet, librairie Mots & Motions (Saint-Mandé)
« La démarche, la richesse de la matière brassée, la force d’évocation et les réflexions un tantinet vertigineuses que cela entraîne : passionnant ! Coup de coeur. »
Christian Palvadeau, Médiathèque départementale du Doubs
« Hannah Nordhaus nous livre une enquête acharnée et réellement passionnante, sur les traces de son arrière-arrière-grand-mère, Julia Staab, émigrante allemande et célèbre fantôme
outre-Atlantique. Un voyage dans l'Amérique du dix-neuvième siècle, au temps du fameux Far-West. Un régal de lecture ! »
Librairie Calligrammes (La Rochelle)
« Attendez-vous à lire bien plus qu'une histoire de fantôme avec ce texte. Certes, la Julia dont il est question a tendance à effrayer les clients de l'hôtel de Santa Fe où elle serait morte
"folle", nous dit-on. Mais à travers cette enquête on découvre tout un pan de l'histoire des États-Unis, ce rêve américain qui fait où défait des fortunes, des destins. Il regorge d'anecdotes
historiques, sociologiques, intimes, psychologiques. Bref, un livre riche et passionnant ! »
Aurélie Janssens, librairie Page & Plume (Limoges)
par la communauté
(...)
Pourquoi ce livre ?
L'essentiel en 2 minutes
par Emily Costecalde
NOUVEAU-MEXIQUE — Les Américains sont nombreux à s’intéresser à leurs racines européennes, et à la venue parfois lointaine de leurs ancêtres en terre américaine. Hannah Nordhaus est l’une d’entre elles, mais son ancêtre à elle a une particularité : on dit qu’elle hante un hôtel huppé de Santa Fe, Nouveau-Mexique. C’est en quelque sorte une célébrité locale. Mais qui était cette femme et qu’a-t-elle vécu ? Hannah Nordhaus remonte le fil de son histoire personnelle et familiale pour tenter de comprendre qui était Julia Staab, née en 1844 en Allemagne…
Quête généalogique, réflexion sur les médiums et leur histoire, sur l’immigration, les racines, la famille, la religion, le Far-West, Un fantôme américain est un essai dense et complet, mais jamais, jamais lourd. En réalité, l’histoire d’Hannah Nordhaus se lit comme un roman : c’est tout aussi passionnant, et même plus en réalité, car tout est vrai, ce qui est fascinant en soi. Julia Staab a vraiment existé. Elle a vraiment quitté l’Allemagne en 1865, fraîchement mariée, pour partir à Santa Fe, au bout du monde, à l’époque où le Nouveau-Mexique se trouvait aux confins du monde connu. Les premières années de la vie maritale de Julia Staab, c’est tout simplement une illustration parfaite de la vie à la frontière : une vie rustre, parfois menacée par les bandits ou les Indiens, dans une ville qui essaie de se construire une identité, et une élite, dont feront partie les Staab. Sous les yeux du lecteur, Santa Fe évolue : d’un petit avant-poste crasseux, la ville se mue en cité américaine. (...)
Rien que pour ces bribes de vie au Far-West, Un fantôme américain vaut le coup d’oeil. Mais ce n’est pas là le seul atout de ce livre. Hannah Nordhaus s’autorise des digressions très intéressantes, comme ces chapitres qu’elle consacre aux médiums. Évoquant l’âge d’or des spirites, et l’histoire des soeurs Fox (à ce sujet on vous conseille Théorie de la vilaine petite fille, d’Hubert Haddad), mais également ses rencontres personnelles avec des médiums, Hannah Nordhaus aborde le sujet sans a priori, avec un esprit ouvert : au lecteur d’en tirer ses propres conclusions.
Le lecteur s’immerge dans cette histoire familiale très riche sans mal : l’auteur veille bien à ne pas nous égarer au fil des pages : elle s’écarte parfois du couple principal, pour nous détailler l’histoire d’un de leurs enfants, d’un cousin, d’une soeur, mais c’est toujours à propos. On apprendra ainsi avec horreur que la petite soeur de Julia, Emilie, a péri en camp de concentration. L’auteur remarque que ce destin aurait pu être celui de toute sa famille, si le patriarche, Abraham, n’était pas parti s’établir aux États-Unis. Terrible constat…
Bien que l’enquête menée par Hannah Nordhaus soit très personnelle, et finalement assez intime, Un fantôme américain se lit sans jamais que le lecteur ait l’impression d’être intrusif, de s’immiscer dans les souvenirs d’une famille : Hannah Nordhaus nous livre en réalité quelques vérités assez universelles, sur l’importance de la famille, des racines, de l’identité. Voilà donc un essai passionnant, à la puissance d’évocation d’un roman, qui donne à réfléchir, et pousserait même le lecteur à partir à la recherche de ses propres ancêtres.
Vous l'avez repérée ?
Hannah Nordhaus
par Nathalie Crom
Profession Journaliste et mémorialiste américaine.
Âge 49 ans.
Ascendance Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un fantôme dans sa famille... Hannah Nordhaus, si. Dans les années 1970, Julia, son arrière-arrière-grand-mère, morte près de huit décennies plus tôt, est revenue hanter la maison de Santa Fe où elle avait vécu (...). Née au mitan du dix-neuvième siècle, dans une bourgeoise petite ville de Rhénanie, elle avait été littéralement "importée" par son époux, Abraham Staab, un pionnier, comme elle juif et d'origine allemande, avec lequel elle eut de nombreux enfants. De quel outrage son spectre réclame-t-il aujourd'hui justice ?
Signes particuliers Si elle consulte bien quelques médiums, c'est en "journaliste et historienne" que Hannah Nordhaus s'emploie à répondre à la question. Puisant à toutes sortes d'archives pour retracer l'existence de Julia Staab et tenter de démêler le vrai du faux dans la mythologie familiale qu'ont suscitée sa vie romanesque et sa mort nimbée de mystère. Autour de sa mélancolique aïeule, elle plante le décor du Sud-Ouest américain encore en plein processus de colonisation. Et c'est franchement captivant.
Enquête au Nouveau-Mexique
par Gilles Rozier
SOS Fantômes
par Sophie Pujas
Maggie Nelson, nouvelle star outre-Atlantique, est depuis toujours hantée par sa tante, assassinée en 1969. Hannah Nordhaus, elle, descend du cèlèbre "fantôme de Santa Fe". Deux obsessions, deux destins.
(...) Au confluent du privé et du collectif se trouve également l'histoire ressuscitée par Hannah Nordhaus. Elle est l'arrière-arrière-petite-fille du "plus célèbre fantôme de Santa Fe" : Julia Staab, immigrante juive-allemande arrivée en 1865 au Nouveau-Mexique, en plein Far West. Venue épouser un compatriote qui avait fait fortune, Julia est morte à 50 ans dans des circonstances troubles, et la rumeur veut qu'elle hante sa fastueuse demeure... Laquelle est devenue un hôtel, qui exploite à loisir son aura de maison hantée, témoignages de voyageurs apeurés par des apparitions à l'appui. Comment naissent les légendes ? Hannah Nordhaus a voulu savoir qui était vraiment son aïeule, "cette femme fragile sur une frontière âpre, loin de sa famille, piégée dans un monde qui n'était pas fait pour elle", qui alimentait les récits familiaux comme ses fantasmes d'enfant. Deux tableaux fascinants se superposent : la vie d'une pionnière qualifiée de mélancolique et une histoire des spectres et de leurs intercesseurs... Côté face, Hannah Nordhaus sonde les archives familiales ou les vieux journaux intimes et suit les traces des siens jusqu'en Allemagne. Côté pile, elle compose une histoire collective du surnaturel. "Avant le dix-neuvième siècle, les individus ordinaires se vantaient rarement de discuter avec des parents défunts ; leurs facultés extrasensorielles n'étaient pas encore assez aiguisées. À l'époque victorienne, en revanche, les consultations posthumes des chers disparus devinrent monnaie courante." Hannah Nordhaus questionne des médiums, qui affirment lui transmettre des messages de Julia. Elle se rend même au Stanley Hotel, dans le Colorado, qui a inspiré Stephen King pour Shining et où les amateurs de frissons se retrouvent dans l'espoir de dialoguer avec l'au-delà - une industrie juteuse. Le tout se noue autour d'une quête très intime. "Les fantômes peuvent se passer de notre aide ; c'est pour nous qu'il est difficile, parfois, de vivre sans eux." On ne saurait mieux dire...
À chaque famille, son fantôme...
par Lou-Eve Popper
Deux auteurs américaines rendent hommage à des figures familiales féminines dont la mort reste obsédante.
On peut ne pas croire aux revenants et être cependant hanté par le passé. Voilà la leçon à tirer d'Une partie rouge et d'Un fantôme américain, d'où se dégage une atmosphère nimbée de nostalgie et de tendresse. Leurs auteures, Maggie Nelson et Hannah Nordhaus, sont toutes les deux parentes de femmes décédées dans des conditions tragiques et devenues depuis célèbres aux États-Unis. Pour honorer leur mémoire mais aussi pour s'alléger un peu l'âme, l'une et l'autre ont décidé de se plonger dans leur histoire familiale la plus sombre. (...)
Le ton, quoique moins brutal, n'est pas plus joyeux chez Hannah Nordhaus. Journaliste, cette dernière est l'arrière-arrière-petite-fille de Julia Staab, immigrante juive-allemande "importée" par son mari au Nouveau-Mexique au milieu du dix-neuvième siècle. Morte à 52 ans dans des circonstances troubles, probablement atteinte de dépression, cette mère de famille dévouée continue de hanter, selon certains, son ancienne demeure de Santa Fe, devenue un hôtel de luxe. Avec un acharnement qui force le respect, Hannah Nordhaus est allée déterrer un passé enfoui pour approcher le destin de son ancêtre, arrachée à sa douce Westphalie pour le Far West. Consultant pendant deux ans généalogistes et médiums, universitaires et cousins éloignés, srutant les journaux intimes et la presse de l'époque, l'auteure parvient à éclairer les zones d'ombre de sa généalogie. C'est à ce formidable voyage que nous convie Un fantôme américain, depuis les terres arides américaines jusqu'aux camps de concentration de l'Europe de l'Est. Avec un sens incontestable du récit, Hannah Nordhaus invoque ainsi près d'un siècle d'histoire, et autant de visages invisibles. Preuve, s'il en fallait encore une, qu'un fantôme ne se déplace jamais seul.
par Christian Palvadeau